mardi, avril 03, 2007

Mon premier emploi en France

Pour faire suite à mon article précédent, voici le 2è article (d'une série de 3) concernant mon emploi en France (que je quitterai prochainement afin de pouvoir évoluer dans une nouvelle société).

Au début de l'année 2005, après avoir travaillé un certain temps comme programmeur java au sein d'une compagnie de jeux vidéo à Montréal, suite à des restructurations budgétaires, je perdis mon emploi et dû recommencer ma recherche d'emploi. Étant au chômage, la période m'apparaissait idéale pour essayer de réaliser un rêve de longue date: travailler en France. Ainsi, je commença alors à orienter ma recherche d'emploi vers la France (en envoyant des c.v. directement en France...à l'époque je ne pensais pas qu'il existe la possibilité d'être "détaché" en France immédiatement suite à une embauche), tout en recherchant également au Canada. J'ai obtenu rapidement des réponses et, au début du mois d'avril, j'ai voyagé 2 semaines en France, afin de pouvoir passer quelques entretiens d'embauche sur place. C'est au courant de ce voyage que j'ai eu la chance de passer 2 entrevues chez Atos Origin, qui me fit miroiter des opportunités de projets de développement Java/J2EE.

À mon retour au Québec, au début du mois de mai 2005, j'avais 2 propositions d'embauche: un emploi pour une SSII en région parisienne et une proposition pour une compagnie de jeux vidéo située à Ottawa. Le choix ne fut pas compliqué: j'accepta la proposition française. Quelques semaines avant mon départ, Atos Origin me recontacta pour me faire une offre d'embauche. On me reparla d'opportunités de développement J2EE...pour plusieurs raisons, cette offre semblait beaucoup plus intéressante que la première proposition française que j'avais acceptée quelques semaines auparavant (concernant cette dernière, les seules opportunités de missions que l'on m'avait offertes étaient de travailler comme "responsable de lot" en banlieue parisienne lointaine...sorte de poste où le collaborateur passe la majorité de son temps à faire des appels conférences à Bangalore). Je changea donc de décision et accepta finalement de travailler pour Atos Origin.

J'arriva donc en France vers la mi-juin 2005. Après avoir démissionné en bonne et dû forme de la première proposition d'embauche française que j'avais reçue (démissionner en France est très bureaucratique...j'en parlerai dans 3è et dernier article), je commença donc mon emploi au sein d'Atos.

Dès le 1er jour, alors que je m'attendais à avoir l'opportunité de travailler sur un projet J2EE tel que l'on m'avait annoncé lors de mes entrevues, un manager m'annonça que les priorités "avaient changées" et que ces fameuses opportunités J2EE passaient à la remise pour l'instant. C'est alors qu'un calvaire commença pour moi: on me fit travailler sur un projet de TMA qui consistait à effectuer de la correction de bugs divers (en C/SQL) le plus rapidement possible, avec un encadrement très minimal (voir nul), sans même avoir eu la chance de bien me former et m'initier sur le contexte du projet (le projet accumulait déjà des jours de retards...la pression était énorme).

Environ 2 mois après, encore en période d'essai, je commença un nouveau projet, beaucoup moins stressant cette fois-ci (mise à jours de documents Word accompagné de développement en C/SQL), mais non sans avoir préalablement informé ma directrice de projet que je désirais évoluer rapidement sur des projets J2EE. Elle m'affirma que son projet n'allait pas durer plus de 2 ou 3 mois et qu'en général, Atos écoute le désir professionnel de ses employés à la fin de la période d'essai ! Erreur ! Le projet s'étendit sur près de 6 mois...et c'est dû à des restrictions budgétaires de la part du client qu'il s'arrêta.

Un directeur de projet essaya alors de me positionner sur une mission pour effectuer du support, niveau 3 (style hotline avancée), en banlieue parisienne. Encore une fois, comme je l'avais fait précédemment avec d'autres personnes, je lui fit comprendre que je souhaitais plutôt pouvoir évoluer sur des missions de développement Java. Pour essayer de me faire accepter son offre, il me fit miroiter que cette mission comprenait des tâches d'assistance au comité de pilotage de projet et que j'allais recevoir une formation sur PeopleSoft, concurrent du fameux produit SAP. Évidemment, tout cela s'averra tout simplement faux et c'est à partir de ce moment là que je me suis rendu compte du vrai visage de nombreuses SSII: plusieurs n'hésitent pas à faire au candidat à l'embauche des promesses d'opportunités qui ne se réaliseront peut-être pas dans le simple but d'attirer le plus d'employés possibles...d'où l'expression connue du milieu "marchands de viandes".

En mai 2006, de nouveau en inter-chantier, j'insista beaucoup pour pouvoir avoir la chance dêtre positionné sur un projet se déroulant dans un environnement Java. C'est alors qu'on m'offra de travailler sur un projet qui comprennait à la fois une section intégration/développement J2se (Java standard) et une section maintenance. Malheureusement, encore une fois, la chance ne me souria pas non plus cette fois-là...plusieurs mois plus tard, vers l'automne, Atos annonca la délocalisation à Grenoble de la section "développement Java" de ce projet. Mes opportunités d'évolution en Java tombèrent de nouveau à l'eau.

La suite des évènements a été mentionnée dans mon premier article. Suite à cette annonce de délocalisation, je pris la décision d'essayer de demander un changement de projet et on m'informa que les projets en développement Java se faisait de moins en moins au sein d'Atos Paris...Pour moi, l'heure avait sonnée: je devais commencer à chercher un nouvel emploi.

C'est ainsi que dans les prochaines semaines, je terminerai un emploi commencé il y a presque 2 ans déjà. Certes, j'ai pu acquérir une nouvelle expérience en technologies de l'information mais malheureusement pas dans mes cordes professionnelles. Avant de commencer à travailler en France, je ne pensais pas que le concept d'avoir un emploi conduisant l'employé à faire complètement des tâches qui se sont pas dans ses cordes professionnelles pouvait vraiment exister. Et pourtant, il semble que cela soit malheureusement beaucoup présent dans les grandes SSII (c'est pour cela d'ailleurs que mon prochain emploi sera plutôt au sein d'une petite société où l'aspect humain peut se retrouver plus facilement que dans les grosses sociétés). Parfois, j'ai l'impression d'avoir fait dérailler mon c.v. depuis 2 ans...heureusement, il retrouvera la voie voulue prochainement !

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