mardi, août 08, 2006

[Mexico 2006] Day 6: San Cristobal et les Zapatistes // Tuxtla et le Cañón del Sumidero

Depuis le début de mon voyage, j'ai rencontré plusieurs français tout au long de mon parcours. Par contre, en ce qui concerne les québécois, les seuls dont j'ai eu la chance de rencontrer était à Teotihuacan et dans la péninsule du Yucatan (riviera maya, mérida..).

Mardi 1er août
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En ce jour de fête nationale suisse (bon je sais, ça n'a pas trop de rapport avec le sujet..), après avoir passé la nuit dans un bus "deluxe" (même chose que les bus de 1ère classe mais avec des sièges plus inclinables et une machine a café à l'arrière du bus), nous sommes arrivés à San Cristobal de las casas vers 7 ou 8h du matin. Dès notre arrivée au terminus, un temps très frais et humide (environ 19 degrés avec beaucoup de brouillard) nous attendait....il faut dire que la ville est située à 2120 m d'altitude...avec une température qui peut facilement grimper à 25 degrés durant la journée (vous voyez le genre de climat que ça peut donner...)

Étant donné que moi et les 2 Agnès nous avions modifiés notre planning afin de pouvoir dormir 1 nuit à San Cristobal, nous voulions essayer de visiter le fameux Cañón del Sumidero, situé en 1 heure environ de la ville. Arrivés à l'auberge de jeunesse (qui était asser sympatique d'ailleurs...l'accès à internet était gratuit, cependant l'ordi était affreusement lent...), nous nous sommes renseignés sur la possibilité de partir avec un tour organisé pour visiter le Cañón. Génial, un tour allait justement débuter vers 9h30 du matin. Le Cañón del Sumidero est en fait une faille longue de plus de 30 km, qui atteint parfois jusqu'à 1000 m de hauteur, située sur le fleuve Grijalva, le 2è fleuve du mexique. La visite de ce Cañón se fait en lancha (embarcation à moteur pouvant acceuillir jusqu'à 10 personnes)...le tour à duré 2 heures et nous avons eu l'occasion de voir diverses curiosités: cascades, grottes, végétations particulières et même un lézard (je crois que c'était un iguane) sur le bord du rivage. Nous avons même eu l'occasion de se faire aborder par un vendeur ambulant en bateau (un jeune d'environ 12 ans qui pilotait une petite lancha, s'improvisant visiblement comme vendeur ambulant nautique !).

Au retour, à notre grande suprise, le bus du tour organisé nous laissa durant 1 heure dans la ville qui est située à proximité du Cañón, la ville de Tuxtla. Tuxtla est la capitale de l'état du Chiapas. Elle est dotée d'un urbanisme moderne et ne contient pas de centre historique...autant dire que nous avons vite fait le tour de la ville. Selon mon guide, dans cette ville, il est possible d'entendre souvent du marimba, qui est devenue la musique traditionnelle et identitaire du chiapas. La marimba est en fait un xylophone comportant des languettes vibrantes...il est dérivé du balfon africain (en fait c'est plus compliqué que ça mais je vais vous épargner les détails techniques).

De retour à San Cristobal nous avons dînés dans un resto au j'ai eu la chance de goûter au chile relleno de picadillo de pollo, un espèce de poivron géant farci à l'intérieur.

Nous avons profités de l'après-midi pour visiter la ville. Le Chiapas, l'état dans lequel San Cristobal est situé, compte parmis les régions les plus pauvres du mexique. Il s'agit également du 2è état au mexique comptant le plus grand nombre d'indiens (principalement des descendants des mayas). La région a été touchée de plein fouet par les politiques libérales des années 80-90 qui creusèrent les inégalités aux dépens des petits propriétaires pratiquant une agriculture de subsistance. C'est dans ce contexte brûlant qu'est survenue en 1994 l'insurrection néozapatiste. L'armée zapatiste de libération nationale (EZLN), menée par le sous-commandant Marcos , a choisi le 1er janvier 1994, date de l'entrée en vigeur de l'ALENA pour prendre San Cristobal. Aujourd'hui, la marge de manoeuvre de cette armée dans l'état est asser réduite: le chiapas est un étant où les barrages de contrôle militaire (police) sont asser courant (j'en ai vu pleins sur plusieurs routes).

Au courant de l'après-midi, nous avons eu l'occasion de faire un tour au marché artisanal indien: comme son nom l'indique, tout est fait "sur place" et c'est généralement des indiens qui vendent leurs produits. En se promenant autours de différents kiosques, je remarqua rapidement la forte présence de divers t-shirts à l'éffigie des Zapatistes, de Marcos ou même de la légalisation du canabis ! Certains t-shirts étaient vraiment jolis et, question de garder un souvenir de mon passage dans le Chiapas, j'ai acheté un t-shirt avec la photo du sous-commandant Marcos et 1 t-shirt avec le logo des Zapatistes !

Au début du voyage, Agnès D. m'avait parlé de son idée d'acheter un hamac durant notre séjour au mexique. Pendant notre promenade au marché, nous avons vu plusieurs marchands vendant des hamacs en coton ou en nylon mais sans plus......quand tout à coup, Agnès s'arrête à un marchand pour se renseigner: le vendeur, fortement sympatique et parlant un peu français mélangé avec des mots espagnol, nous metta rapidement à l'aise. Loin d'avoir une idée d'acheter un hamac, j'observe seulement.....le vendeur commence son manège de vente: il nous met à l'aise..il est prêt à nous faire un prix spécial si moi et Agnès D. achètons chacun un hamac...made in chiapas ! Soudain, je réfléchis: "mais qu'est-ce que jvais faire avec un hamac à paris ?? je n 'aurai pas de place où le mettre..."...le vendeur continue...au lieu de payer 450 pesos (environ 30 euros) les 2 hamacs..il nous fait une offre à 300 ! (il faut comprendre que, selon mon guide, les prix du marché artisanal indien sont déjà asser bas qu'il est même un peu indécent d'essayer de négocier les prix)...finalement jme dis "bon...après tout...ça peut être cool pour le jardin chez mes parents au Canada..."). En regardant diverses couleurs de hamac en nylon (les hamacs en nylon sont plutôt pour une utilisation à l'extérieure), je me laisse tenter...finalement, c'est bon, moi et Agnès repartons chacun avec un hamac...jamais je n'aurai pensé qu'un jour j'allais acheter ce genre de truc....

En visitant un peu le reste de la ville, nous avons passé à travers un marché de pâtisseries dont les environs étaient envahis...par les abeilles (normal, à cause de la quantité de sucre qu'il y avait dans le secteur) !

Vers la fin de l'après-midi, nous avons acheté notre billet de bus pour pouvoir se rendre à Palenque (dans le Chiapas, à 5 h de San Cristobal, en direction de la péninsule du Yucatan) dès le lendemain. Malheur, très peu d'horaires sont disponibles: on a pas trop le choix, nous décidons d'acheter des billets pour le bus qui partira à....6h45 du matin !

Le soir, à l'auberge de jeunesse, nous avons eu le droit à une démonstration (par un des employés de l'auberge) d'un petit cours de cuisine mexicain: comment faire de A @ Z ses tacos avec sa propre salsa maison. Au courant de la soirée, j'ai eu la chance de faire la rencontre d'un Norvégien qui revenait d'un itinéraire en amérique latine (Costa Rica, Guatemala) et qui se dirigeait maintenant vers le Yucatan.

La soirée se termina vers 23h. Fait étonnant (peut-être simplement le hasard), j'ai remarqué la forte présence de touristes allemands dans la ville...

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